Pour la visite de l’exposition « Cathares ». Toulouse dans la croisade, nous vous conseillons vivement de prendre votre billet en ligne afin d’éviter le temps d’attente en caisse.

Du 1er au 17 octobre, l’entrée de l’exposition est gratuite pour les étudiants. Profitez-en !

Le rempart romain

Protéger et servir

La ville romaine de Toulouse était délimitée par une enceinte de 3 km, sur la rive droite de la Garonne. Ce mur fortifié entourait 90 hectares d’espace urbain. Il devait mesurer 8 mètres de haut. Il existait aussi une cinquantaine de tours, ce qui est plutôt pratique pour gagner aux échecs.

Vue de la portion du rempart romain : au premier plan, une tour puis la courtine.
Photo : Raphaël De Filipppo/Inrap

Daté entre 30 et 40 de notre ère, sous le règne de Tibère (successeur d’Auguste), sa construction avait certainement été autorisée par le premier empereur romain, ledit Auguste.
Lors de travaux urbains dans le quartier Saint-Pierre, entre 1988 et 1990, une portion du rempart a été dégagée, fouillée et étudiée. Le musée Saint-Raymond conserve, dans deux caves protégées, des vestiges de ce monument.

Vue du soubassement du rempart (réalisé en moellons calcaire) et de sa fondation faite d'un mélange de galets de Garonne et de mortier de chaux.
Photo : Emanuelle Guillemot/Musée Saint-Raymond (Licence ouverte-Etalab).

La tour Larrey, place de Bologne

Dans une cave située place de Bologne, les vestiges d’une tour et d’une courtine, c’est-à-dire un mur reliant deux tours, sont encore visibles.
Ils permettent de comprendre la technique de construction du soubassement de ce monument, bâti à l’aide de moellons de calcaire, de galets de Garonne et de mortier de chaux.
Le bâtiment du Conservatoire de musique est construit sur ces vestiges, illustrant parfaitement la solidité de l’ingénierie romaine.

Vestige de la tour romaine du rempart conservé à proximité de la place Saint-Pierre. Du bas vers le haut on voit le système de construction, d'abord en moellons calcaires puis en briques.
Photo : Pauline Jeannot.

Les restes de la tour place Saint-Pierre

Une deuxième tour est visible depuis l’espace public dans son élévation en briques.
Mais la façade intérieure (photo ci-contre) de cette tour et ses niveaux de fondation ne sont visibles que depuis une petite cave accessible pour les petits chanceux qui ont réservé leur visite.
On peut y voir tous les éléments de l’enceinte : les fondations, le soubassement et même plus de 6 m du mur encore debout et la courtine qui file vers la tour Larrey.

Et pour ceux qui n’ont pas encore réservé leur place à la visite, retrouvez une évocation en 3D de la Toulouse antique et de ses monuments aujourd’hui disparus grâce à cette vidéo !