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En verre et contre tout

Ce bol en verre a été découvert lors des fouilles préalables à la construction de la station de métro François-Verdier (ligne B). Ce secteur, situé à l’extérieur de l’enceinte de la ville antique de Tolosa, était une nécropole romaine où ont été découvertes des tombes et une construction funéraire. Si certains défunts ont été inhumés, d’autres ont subi une crémation.

Le bol en verre a été déformé par la chaleur. Sa partie inférieure conserve sa forme d’origine. On distingue le pied du bol qui forme comme un bourrelet. Au-dessus, le bol s’est replié vers son centre sous l’effet de la chaleur sir les trois-quarts de sa surface. Le motif est encore bien visible : des ronds de couleur marron ambré sont cerclés de blanc puis de jaune. L’ensemble est translucide. Le motif se répète sur tout le tour du bol, mais a subi des déformations.
Photo : François-Louis Pons (Licence Ouverte-Etalab).

La fouille de cette nécropole a révélé pas moins de 41 tombes datées entre le Ier et le IIe siècle. Si certains défunts ont été enterrés, d’autres ont été incinérés dans des « tombes-bûchers » : les corps étaient brûlés directement dans l’endroit qui allait leur servir de tombe. Sous l’effet de la chaleur, les objets déposés dans ces tombes peuvent être réduits en cendres ou déformés. Pas de bol pour notre objet, c’est ce qui lui est arrivé ! Il a accompagné dans leur dernier voyage une femme et un nourrisson.

Mais revenons-en au bol : ce n’est pas la première fois qu’il a été soumis à de fortes températures. Pour le fabriquer, on a moulé des morceaux de pâte de verre de couleur jaune, blanche et ambre, qui ont été soudés par l’action de la chaleur au moment de la cuisson. Le motif créé rappelle volontairement l’aspect de pierres précieuses comme l’agate ou l’onyx. Développée en Italie puis répandue en Gaule dès le Ier siècle avant notre ère, cette technique permettait d’imiter les vases en pierre dure, production de luxe très appréciée à l’époque romaine.

Le travail du verre, qui apparaît au Proche-Orient dès le IIe millénaire avant notre ère, connaît des développements importants à l’époque romaine. Le verre brut continue en effet d’être importé depuis la Méditerranée orientale et est travaillé dans des ateliers romains. À Toulouse, les plus anciens blocs de verre connus sont datés du Ier siècle avant notre ère et proviennent du site gaulois de la caserne Niel. D’autres petits blocs vert olive et vert jaune provenant d’Égypte on été découverts à François-Verdier.

FICHE TECHNIQUE

Désignation

Bol mosaiqué

Matériau

Verre

Lieu de découverte

Métro François-Verdier, Toulouse (Haute-Garonne)

Date de fabrication

2nde moitié du IIe siècle

Numéro d’inventaire

TLFV02.1369.02

Localisation

Réserves

POUR ALLER PLUS LOIN

Le bol en verre a été déformé par la chaleur. Sa partie inférieure conserve sa forme d’origine. On distingue le pied du bol qui forme comme un bourrelet. Au-dessus, le bol s’est replié vers son centre sous l’effet de la chaleur sir les trois-quarts de sa surface. Le motif est encore bien visible : des ronds de couleur marron ambré sont cerclés de blanc puis de jaune. L’ensemble est translucide. Le motif se répète sur tout le tour du bol, mais a subi des déformations.
Photo : François-Louis Pons (Licence Ouverte-Etalab).