Pour la visite de l’exposition « Cathares ». Toulouse dans la croisade, nous vous conseillons vivement de prendre votre billet en ligne afin d’éviter le temps d’attente en caisse.
Les 24 et 31 décembre, le Musée Saint-Raymond fermera exceptionnellement à 16 h.
L’amphithéâtre romain de Toulouse-Purpan
Dans l’arène romaine, mourir sur scène !
Pouvait-on assister à des combats de gladiateurs à Tolosa à l’époque des Romains ? Eh bien oui, mais… pas à l’intérieur de la ville mais sans doute dans une agglomération secondaire. Le centre de Tolosa était situé au niveau de la place Esquirol actuelle, et les gladiateurs, eux, combattaient à 4 km de là, dans l’actuel quartier Purpan-Ancely. Pourquoi se rendre si loin pour voir un spectacle ? Cela représente tout de même près une heure de marche ! Si la question se pose, la réponse n’est pas évidente…
Ce que l’on sait, c’est que cette zone est occupée depuis le Néolithique. Elle est dominée par un espace un peu plus élevé, à la croisée du Touch et de la Garonne.
De nombreux vestiges ont été découverts. Aujourd’hui, le musée Saint-Raymond en conserve deux : un amphithéâtre et une piscine ayant appartenu à des thermes.
Revenons-en à nos gladiateurs. L’édifice dans lequel combattent les gladiateurs est un amphithéâtre même si aujourd’hui on l’appelle souvent « arène » à tort. Les spectateurs prenaient place tout autour de la piste, comme si les gradins de deux théâtres se faisaient face. Le mot « arène », lui, désigne en fait l’espace ovale au centre qui était recouvert de sable, arena en latin.
Différentes sortes de spectacles avaient lieu dans ce type de constructions : des combats de gladiateurs, des chasses d’animaux sauvages réalisées par des hommes armés, ou encore des condamnations à mort. L’amphithéâtre de Tolosa a probablement plus souvent vu passer des ours et des loups des Pyrénées que des lions d’Afrique !
De cet édifice, il ne reste aujourd’hui plus grand-chose… Mais ce n’est pas parce que les Romains ne savaient pas construire des bâtiments à l’épreuve du temps ! À la fin de l’Antiquité, les spectacles de gladiateur ont cessé et l’amphithéâtre a été abandonné. Les matériaux de construction, de la brique principalement, ont donc pu être récupérés et utilisés ailleurs. De la brique gratuite, on n’allait pas se priver…
Dans les années 1980, de véritables fouilles archéologiques ont permis de mieux comprendre l’histoire de l’édifice. On sait maintenant qu’il a probablement été construit sous le règne de Claude, au milieu du Ier siècle, puis agrandi au IIIe siècle avec des gradins en bois. Au cours de ces fouilles, on a retrouvé sur place un manche de canif qui représentait un gladiateur… Les produits dérivés ne datent pas d’hier !
Et pour ceux qui n’ont pas encore réservé leur place à la visite guidée, retrouvez une évocation en 3D de la Toulouse antique et de ses monuments aujourd’hui disparus grâce à cette vidéo !