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Place Saint-Sernin - 31000 Toulouse. Ouvert du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. Tél. 05 61 22 31 44

Archive : Archéo. Une expo à creuser !



Exposition organisée en partenariat avec Science Animation Midi-Pyrénées.
Présentée au musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, du 20 février au 25 septembre 2016.


Comment ont vécu les hommes avant nous ? C’est la question à laquelle tentent de répondre les archéologues.
Mais qui sont ces chercheurs qui nous aident à remonter le temps ? Pourquoi font-ils des fouilles ? Quels indices trouvent-ils ? Comment parviennent-ils à les interpréter ? Que deviennent les objets une fois la fouille terminée ?
Autant de questions auxquelles vous pourrez répondre, enfant comme adulte, grâce à l’exposition Archéo. Une expo à creuser !, son chantier de fouille et de nombreux dispositifs interactifs.
Mettez votre casque de chantier et votre gilet jaune, vous voilà prêts pour l’aventure !
Peu de théorie, beaucoup de pratique. Apprenez comment bien utiliser la truelle pour dégager les vestiges. Mesurez, dessinez, photographiez, identifiez et datez ce que vous venez de découvrir.
Faites ensuite parler les objets. Entrez dans le laboratoire pour étudier de près os humains, mandibule animale, fragments de poterie, pièces de monnaies, noyaux de fruits…
A la fin de votre immersion, le métier d’archéologue n’aura plus de secret pour vous.

Ils ont testé et approuvé cette exposition :
L'esprit vient en jouant
Maman je sais pas quoi faire
Les regarder grandir
PtisaBlog
Je suis cette fille
Sysy in the city

Cette exposition, très différente de toutes celles présentées jusqu’à présent au MSR, répond à trois objectifs :

- sensibiliser à la protection du patrimoine
- illustrer une science pluridisciplinaire
- démythifier l’archéologie qui n’est pas simplement une passion mais surtout un métier.

Elle s’adresse prioritairement à un public familial mais, parce que les dispositifs d’expérimentations proposés présentent trois niveaux, elle séduira tout autant les adultes que les enfants (pour lesquels cette exposition est gratuite).

Le parcours de visite comprend quatre parties :
> une introduction aux notions de frise chronologique et de couches archéologiques ainsi qu’une rapide présentation de l’histoire de l’archéologie et de la réglementation actuelle en sensibilisant notamment à la question du pillage archéologique ;
> une présentation des opérations effectuées avant la fouille archéologique : la prospection, la phase de diagnostic, la constitution de l’équipe de fouille ;
> la fouille proprement dite avec un module de fouille reconstitué pour initier les visiteurs ;
> le travail sur les objets découverts mené en laboratoire après la fouille par les spécialistes : étude des poteries, des squelettes animaux et humains, des restes végétaux, des monnaies, méthodes de datation ; valorisation de la fouille.

Contrairement aux expositions plus classiques, Archéo. Une expo à creuser !  est interactive.
Le visiteur, muni d’un Archéopass, effectue tout au long de son parcours des manipulations, des expérimentations, des travaux pratiques. En faisant travailler à plein régime son sens de l’observation et de la déduction, il cumule des « truelles » de réussite.
En fin de visite, le nombre de truelles récolté sur l’Archéopass donne droit à une surprise...

Attention, chantier !
Dès son arrivée, le visiteur s’équipe d’un gilet de sécurité. Il pénètre ensuite dans une cabane de chantier au sol interactif : celui-ci semble être terreux. Lorsque le visiteur marche dessus, le sol s’ouvre sous ses pieds et laisse apparaître un espace en cours de fouille.
La mission commence !
L’espace se divise en zones de chantier de fouilles où sont répartis d’ingénieuses manipulations, un bac géant proposant de participer à une fouille archéologique, un laboratoire d’études scientifiques et, pour finir, une tente de chantier où le visiteur pourra expérimenter deux activités ludiques et numériques sur la restauration d’une poterie et la chronologie.

Classez les événements
Une frise chronologique permet de noter les événements importants dans l’histoire des êtres humains. Elle est découpée en périodes : la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, l’époque moderne, l’époque contemporaine.
Le passage d’une période à une autre se fait au moment de changements importants. Par exemple, l’apparition de l’écriture marque le passage de la Préhistoire à l’Antiquité.
Pour les besoins de leurs travaux, historiens et archéologues ont subdivisé les grandes périodes historiques. Ainsi, la Préhistoire comporte trois périodes : le Paléolithique, caractérisé par des groupes de chasseurs-cueilleurs ; le Mésolithique, au cours duquel les humains sont confrontés à un changement climatique qui modifie leur environnement ; le Néolithique, qui voit apparaître une économie de production fondée sur l’élevage et l’agriculture impliquant une sédentarisation des populations.

Pour aborder cette notion, des manipulations sont proposées :
> reconstituez l’histoire : 5 plaques de couleur représentent les pages du Grand Livre de l’histoire. Chacune correspond à une des 5 périodes de l’histoire humaine qu’il faut reconstituer en rangeant les plaques-pages du livre dans le bon ordre.

> remontez le temps : des figurines (personnages et monuments) servent de repères dans l’histoire humaine. Il convient de les replacer dans le bon ordre sur l’échelle du temps.

Creusez les couches
Lorsque l’on creuse dans le sol, on remarque que plusieurs couches de terre se sont empilées les unes sur les autres avec le temps. Chacune de ces couches représente une époque, une étape de l’histoire, un peu comme une page de livre.
Dans un livre, pour bien comprendre l’histoire, il faut lire les pages les unes après les autres, dans le bon ordre.
L’archéologue doit faire la même chose avec les couches de terre. Il doit donc être capable de distinguer les différentes couches pour ne pas les mélanger. Couleur, texture et objets vont l’aider. Simplement, l’archéologue commence le livre par la fin. Les couches qu'il fouille en premier sont celles qui sont les plus proches de lui dans le temps. Plus il descend dans la terre, plus il remonte le temps. Ce n’est qu’à la fin de la fouille qu’il pourra remettre l’histoire dans l’ordre.

ILLUSTRATIONS

> Comprenez le phénomène d’entassement
Une courte vidéo issue du site internet « Truelles et Pixels » permettant de découvrir les secrets du métier d’archéologue grâce à des activités interactives
(Maison des sciences de l’Homme « Maison de l’Orient et de la Méditerranée - Jean Pouilloux », sous la double tutelle du CNRS et de l’Université Lumière Lyon 2).

> Vitrine Playmobil
Une vitrine à étages présentant des scènes de chaque époque
figurées par des Playmobil.

> Vitrine à tiroirs
Un caisson composé de 5 tiroirs contenant des objets
authentiques représentatifs des différentes périodes
historiques.

Expliquez le passé
Les archéologues ne sont pas des chasseurs de trésors mais de vrais professionnels.
En faisant des fouilles et en étudiant ce qu’ils ont découvert, permettent de comprendre comment vivaient les populations dans le passé. Grâce à leur travail, on peut répondre à de nombreuses questions.
Depuis quand fait-on du feu ? Quand et où l’écriture a-t-elle été inventée ? Comment les Gaulois fabriquaient-ils leurs vêtements ? Comment les Égyptiens ont-ils construit les pyramides ?...

Pendant tout le Moyen Âge, les vestiges de l’Antiquité étaient en grande partie rejetés car ils rappelaient une société qui n’était pas chrétienne. De nombreux objets et monuments ont été détruits.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que les vestiges du passé, même les plus modestes, soient utilisés par les historiens.

Biface en silex, découvert à Menchecourt-les-Abbeville (Somme). Il appartenait à la collection de Jacques Boucher de Perthes qui l’a ensuite offert au préhistorien Édouard Lartet. Il est aujourd’hui dans la collection du Muséum de Toulouse (Haute-Garonne).  Photo : Didier Descouens/Wikimedia Commons - CC-BY-SA-4.0
Biface en silex, découvert à Menchecourt-les-Abbeville (Somme). Il appartenait à la collection de Jacques Boucher de Perthes qui l’a ensuite offert au préhistorien Édouard Lartet. Il est aujourd’hui dans la collection du Muséum de Toulouse (Haute-Garonne). Photo : Didier Descouens/Wikimedia Commons - CC-BY-SA-4.0
À partir de la fin du XIXe siècle, l’archéologie devient universelle. Elle s’exerce sur les cinq continents, les mers, lacs et rivières ; elle ne se limite plus aux civilisations grecque et romaine.
Le rapport à l’objet se modifie. Il n’est plus collecté pour sa valeur mais pour ce qu’il permettra de comprendre sur les cultures et les civilisations du passé.
Ces évolutions sont aussi liées à de nouvelles théories scientifiques : la Préhistoire bénéficie des travaux sur la théorie de l’évolution de Darwin et des recherches du préhistorien Boucher de Perthes.

Photo : INRAP
Photo : INRAP
Protégez le passé
L’archéologie obéit à des règles écrites dans le Code du Patrimoine. Des amendes et des peines de prison sont prévues si on ne les respecte pas. Seuls les archéologues professionnels qui ont obtenu de l’État une autorisation ont le droit de fouiller.
Une découverte archéologique fortuite doit  immédiatement être déclarée au maire de la commune où la mise au jour a eu lieu. Des archéologues viendront examiner l’endroit. La personne qui a trouvé l’objet ou le vestige a le droit de garder les objets ou de les partager avec le propriétaire du terrain.

L’utilisation par des amateurs de détecteurs de métaux est une catastrophe pour la préservation des sites archéologiques. Elle s’apparente à du pillage car elle endommage voire détruit de nombreux indices qui auraient été utiles aux archéologues. C’est pourquoi il est interdit d’utiliser ce matériel pour rechercher des objets archéologiques, sauf si on a une autorisation de l’État.

Prudence !
Détruire ou détériorer un site ou des vestiges archéologiques est passible de 7 ans de prison et de 100 000 € d’amende. Enfin, vendre ou acheter un objet archéologique découvert de manière illégale est puni de 2 ans de prison et d’une amende qui peut correspondre au double du prix de vente des objets.

La loi distingue deux types d’archéologies placées sous le contrôle de l’État :
> l’archéologie préventive permet d’assurer la préservation du patrimoine archéologique lorsqu’il est menacé par des aménagements comme la construction d’une ligne TGV, d’une autoroute, d’un parking ou d’une ligne de métro par exemple. Le financement des fouilles est alors assuré par la SNCF, la compagnie d’autoroute ou la municipalité selon les cas.
> l’archéologie programmée se fait sur des sites non menacés. Elle permet de faire progresser la recherche scientifique sur des problématiques spécifiques comme par exemple le phénomène de la romanisation dans une région déterminée. Les fouilles sont alors financées par l’État et des collectivités locales.

Une activité permet de prendre pleinement conscience des dégâts irrémédiables provoqués par les pilleurs :
> Luttez contre le pillage
La même tombe est photographiée intacte et pillée. Le visiteur détermine les éléments manquants et en déduit les informations dont ne peuvent plus bénéficier les archéologues.

Photographie aérienne effectuée au-dessus de la ville d’Éauze (Gers) afin de repérer des structures non fouillées. Photo : C. Petit-Aupert
Photographie aérienne effectuée au-dessus de la ville d’Éauze (Gers) afin de repérer des structures non fouillées. Photo : C. Petit-Aupert
Préparez la fouille
La prospection
Avant d’entamer des fouilles, un archéologue doit vérifier la présence ou non d’un site archéologique.

La technique la plus utilisée est la prospection pédestre : une équipe d’archéologues  parcourt le terrain en observant le sol pour trouver des indices (morceaux de briques, de poteries…) et les ramasse mais sans creuser. Grâce à cet échantillon d’objets, on détermine si le site sera fouillé ou pas.

La prospection aérienne permet de repérer depuis un avion des anomalies dans le paysage (par exemple, une végétation moins haute à certains endroits). Ces anomalies révèlent la présence de vestiges dans le sol, comme des murs.
Pour localiser les vestiges, on utilise aussi la prospection par introspection du sol : il s’agit de méthodes non destructives qui utilisent des appareils capables de repérer les structures sans avoir besoin de creuser.

Le diagnostic
Lorsque des travaux sont prévus (construction d’un parking souterrain, d’une ligne de métro ou de TGV…), on cherche à savoir s’il n’y a pas à cet endroit des vestiges. Pour cela, on sonde le sol : une pelle mécanique creuse régulièrement des tranchées sous la surveillance d’un archéologue. C’est ce qu’on appelle le diagnostic archéologique. À la fin de ce travail, on écrit un rapport résumant les découvertes qui ont été faites. C’est en se basant sur ce rapport que des fouilles archéologiques sont ou non décidées par les services de l’État.

L’équipe
En fonction des découvertes faites lors du diagnostic, l’archéologue responsable du chantier fait appel à des personnes plus spécialisées pour constituer son équipe : un topographe pour dessiner le relief du terrain, un dessinateur pour reproduire les objets mis au jour, un architecte pour étudier les structures, un archéo-anthropologue pour fouiller des tombes.
Il s’entoure aussi d’archéologues spécialistes d’une période historique (Préhistoire, Antiquité…).
En contexte urbain, les conditions dans lesquelles sont conduites les fouilles ou les diagnostics sont toujours plus complexes qu’en milieu rural. Il faut sécuriser le chantier pour éviter des accidents avec les passants, comme par exemple lors des sondages de la place Saint-Sernin de l’été 2015.

Choisissez les outils
Pour fouiller, l’archéologue utilise de nombreux outils très variés : pelle mécanique, pioche, truelle ou encore petits outils de dentiste. La balayette aide à garder sa zone de travail toujours propre. L’important est de travailler soigneusement, sans faire de trou. Il faut dégager la terre, en faisant attention de ne pas endommager les objets et de ne pas mélanger les couches.

 

(c) mamanjenesaispasquoifaire
(c) mamanjenesaispasquoifaire
Fouillez

Un bac de fouille XXL permet au visiteur d’être totalement immergé dans le rôle d’un archéologue en participant à une fouille archéologique.

L'accès au chantier de fouille est interrompu entre 12 h 30 et 14 h.

Chaque visiteur dispose d’une zone de fouille.
Le médiateur donne les consignes : éviter de marcher sur les zones déjà fouillées et nettoyées par les autres archéologues ; éviter de casser les objets enfouis ; repérer minutieusement les objets trouvés et leur contexte immédiat.
Chacun fouille sa zone et évacue le sédiment grâce aux outils adéquats (balayette, pelle, seau...).
Le visiteur-archéologue met peu à peu des objets au jour en prenant soin d’observer leur environnement.
Il prélève ce qu’il a trouvé et le conditionne correctement.
Le but de cette activité hyper réaliste - et ludique ! - est de faire comprendre que le travail de chacun est connecté à celui des autres, car l’archéologie est un travail d’équipe. En effet, chaque zone fouillée doit être mise en relation avec les autres.

Ce module de fouille constitue le point d’orgue et l’originalité de cette exposition : petits et grands y trouveront un vif intérêt et en feront un moment de découverte inoubliable.
Une autre activité, numérique celle-ci, enrichit l’expérience de la fouille par l’apprentissage de la notion de stratigraphie : au moyen d’une tablette numérique, le visiteur dirige un halo lumineux sur les couches verticales du chantier de fouille qui ont déjà été fouillées. S’affichent alors des informations sur la nature et la période historique des vestiges découverts.

MAIS AUSSI

> Illuminez l’histoire du site

Cette activité enrichit l’expérience de la fouille par l’apprentissage de la notion de stratigraphie :
au moyen d’un écran tactile, le visiteur dirige un halo lumineux sur les couches verticales du chantier de fouille qui ont déjà été fouillées. S’affichent alors des informations sur la nature et la période historique des vestiges découverts.

Photo : MSR
Photo : MSR
Enregistrez des données

Fouiller, c’est détruire !
C’est un peu comme si, après avoir lu la page d’un livre, vous arrachiez cette page. Personne après vous ne pourra plus lire et comprendre l’histoire qui est racontée.
Il se passe la même chose sur un chantier archéologique.
Au fur et à mesure de la fouille, l’archéologue « détruit » les vestiges. Il est donc important d’enregistrer très soigneusement et très précisément un certain nombre d’informations pour que l’on puisse s’en souvenir une fois le chantier terminé.
Tout au long de la fouille, l’archéologue prend des photos, dessine, fait des croquis, prend des mesures et décrit ce qu’il a découvert.

Pour s’initier à la technique du relevé, le visiteur procède à des mesures sur un vestige, qu’il reporte ensuite sur un tableau quadrillé. Peu à peu, le vestige va prendre forme sur cet espace.

MAIS AUSSI

> Relevez un trou de poteau

Pour s’initier à la technique du relevé, le visiteur procède à des mesures sur un vestige, qu’il reporte ensuite sur un tableau quadrillé. Peu à peu, le vestige va prendre forme sur cet espace.

Un laboratoire dans l’expo
Après la fouille, plusieurs scientifiques étudient les objets collectés, les restaurent et rédigent des analyses.
Dans l’exposition, une zone de laboratoire incite le visiteur à se mettre à la place des spécialistes qui étudient les objets sortis des fouilles.
Des travaux pratiques adaptés à chaque tranche d’âge (enfant, ado, adulte) sont proposés pour chacun des métiers. Il s’agira de mesurer, dessiner, observer, identifier....

Au laboratoire

Le céramologue
Le céramologue étudie tous les objets réalisés avec de la terre cuite. Ce sont les objets que l’on retrouve le plus fréquemment au cours d’une fouille. Même s’ils sont cassés, les archéologues pourront en tirer de nombreuses et précieuses informations.
En étudiant les morceaux d’un pot, le céramologue est capable de retrouver la forme du récipient lorsqu’il était complet. Il peut aussi savoir à quelle époque et dans quelle région il a été fabriqué, avec quelle technique et pour quelle utilisation.

Photo : MSR
Photo : MSR
L’archéo-anthropologue
L’archéo-anthropologue étudie les restes humains.
L’étude des squelettes permet d’en apprendre plus sur les caractéristiques physiques des êtres humains au cours du temps. On peut aussi connaître le sexe de la personne et son âge au moment de la mort. On peut comprendre comment et pourquoi elle est morte.
L’archéo-anthropologue s’intéresse aussi au contexte de découverte des ossements. Par exemple, il étudie les objets ou structures qui se trouvent à proximité et la manière dont les os sont disposés. Toutes ces informations sont intéressantes pour en savoir davantage sur la manière dont on s’occupait des morts.
 

Photo : INRAP
Photo : INRAP
Le numismate
Le numismate étudie les monnaies.
Ce sont des éléments intéressants pour l’archéologue car en les associant avec les autres objets qu’il a trouvés, il pourra dater le site. C’est particulièrement vrai pour les monnaies romaines qui ont été fabriquées à l’occasion de faits dont on connaît les dates.
Le premier travail du numismate sera donc d’identifier chaque monnaie. Pour cela, il se servira des éléments qui y figurent.
Par exemple, sur la face principale des pièces romaines, on distingue généralement le profil d’un empereur. Sa tête est entourée par une série de mots abrégés qui donnent son nom et ses titres honorifiques au moment où la monnaie a été fabriquée.

Photo : INRAP
Photo : INRAP
Le carpologue
Le carpologue étudie les restes de graines et de fruits rejetés par les êtres humains au cours de leurs activités.
Grâce à leur étude, le carpologue peut connaître les végétaux qui étaient cultivés, ceux qui étaient consommés, ceux qui étaient utilisés pour soigner. Ainsi, il est possible de s’imaginer le paysage et la végétation qui se trouvaient autour du site fouillé. D’autres végétaux (mais aussi des fruits, du vin, de l’huile, des galettes de blé…) étaient offerts aux divinités et aux morts. Le plus souvent, ces restes ont été conservés grâce à l’action du feu lors de la cuisson des aliments ou à l’occasion d’un incendie.

L’archéozoologue
L’archéozoologue étudie les restes animaux (ossements, dents, coquilles, bois…) retrouvés par les archéologues.
En les observant attentivement, l’archéozoologue sait à quel animal appartiennent ces restes. Il peut aussi connaître son sexe, sa taille et son âge au moment où il a été tué. Parfois, il relève des traces laissées quand on a découpé l’animal. C’est comme cela qu’on sait aujourd’hui que les Gaulois mangeaient du chien. On peut savoir quels animaux étaient chassés ou pêchés. Pour ceux qui étaient élevés dans les fermes, on essaie de savoir si on les élevait pour les manger ou pour labourer et tirer les charrues. Les os étaient aussi utilisés pour fabriquer des objets (peignes, manches de couteau, stylets…).

La datation absolue
Plusieurs méthodes scientifiques permettent de dater un objet de manière isolée, sans prendre en compte ceux qui ont été découverts dans la même couche que lui. On n’utilise pas la même méthode si l’objet est en bois, en os, en pierre, en terre...
Les dates obtenues sont très importantes pour les archéologues car elles leur permettent d’approfondir les informations réunies lors de la fouille.
Par exemple, pour dater les ossements ou le bois, on utilise souvent la datation par dosage du carbone 14 (ou 14C), une variété de gaz carbonique absorbée par tous les êtres vivants. Après la mort de l’animal, de l’être humain ou du végétal, une partie de ce 14C s’élimine. En mesurant la quantité qui reste, on peut savoir depuis combien de temps est survenue la mort. Cette méthode ne peut pas être utilisée pour des échantillons très anciens (au-delà de 50 000 ans).

EN PRATIQUE

> Datez un arbre

Cette activité concerne l’analyse dendrochronologique. L’objectif est de déterminer l’âge de la branche d’un arbre au moment de son abattage en observant les cernes du bois.

Conservez les vestiges
Le plus souvent tous les vestiges découverts sont enlevés pour laisser la place à la construction qui était prévue. Après avoir été étudiés par les archéologues, les objets sont confiés à des musées soit pour y être présentés, soit pour y être conservés dans de bonnes conditions.
Parfois, lorsqu’il s’agit de restes importants et bien conservés, comme des murs, ils sont laissés en place et protégés. Ainsi, tout le monde peut voir ce que les archéologues ont découvert.

Quand la fouille est terminée et que l’archéologue a étudié ce qu’il a découvert, il réunit l’ensemble de son travail dans un document : le rapport de fouille. Ce document est indispensable car il permet de garder une trace de la fouille. Il pourra être utile à d’autres chercheurs.

EN PRATIQUE

> Restaurez un vase antique

Les mains du visiteur sont repérées par un capteur qui, en analysant ses mouvements, permet de reconstituer virtuellement un vase grec numérisé en 3D et cassé en plusieurs fragments.

> Chronomania
Une table tactile permet jusqu’à 6 joueurs de défier les autres sur les grandes dates de l’histoire et de l’archéologie.
(D’après une idée originale de Caps Sciences).

INFORMATIONS PRATIQUES

Tarifs
Exposition Archéo. Une expo à creuser !
Tarif général avec accès à la collection permanente : 7 €
Tarif réduit avec accès à la collection permanente : 4 €
Gratuit pour les - de 18 ans.

Venir à l’exposition
Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse
1ter place Saint-Sernin
31000 TOULOUSE

Le musée est situé dans le centre historique de la ville,
à côté de la basilique Saint-Sernin.
Métro : stations Capitole et Jeanne-d’Arc
Flybus : arrêt Jeanne-d’Arc
Parkings : Saint-Sernin, Capitole, Jeanne-d’Arc,
Arnaud-Bernard et Victor-Hugo
Vélostation : n° 32.
Stationnement PMR à proximité (3 places).

Ouverture
Tous les jours de 10 h à 18 h. Fermeture le 1er mai 2016.

Contact presse
Emanuelle Guillemot
Tél. : 05 61 22 31 22
emanuelle.guillemot@mairie-toulouse.fr

 

Acueil des personnes en situation de handicap

L'A.S.E.I. a réalisé deux supports de visite pour les déficients visuels et les non-voyants, afin qu'ils puissent eux aussi visiter Archéo. Une expo à creuser ! :
- les fiches "1 truelle" (premier niveau d'expérimentation) du laboratoire scientifique, et l'archéopass ont été agrandis
- les fiches "1 truelle" (premier niveau d'expérimentation) du laboratoire scientifique, et l'archéopass ont été traduits en braille

Les fiches 2 et 3 truelles seront bientôt mises à disposition sous ces mêmes formes.

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